jeudi 7 octobre 2010

Petit Rendez-Vous

Juste pour prouver que je ne fais pas rien de ma vie, un petit flyer que j'ai réalisé.

La pochette du vinyl des Birdy Hunt sera aussi de moi (le flyer en est un teaser). Je vous tiendrai informés.

En espérant vous voir nombreux au Bus Palladium !


lundi 16 août 2010

Il y a 33 ans, le Roi est mort

Le 16 août 1977, le King mourait sur son trône, cruelle ironie du sort.
Pour tous les services qu'il me rend sur ce blog, je me devais d'honorer cette date.

Une minute de silence, donc, pour la plus grande voix de l'histoire du Rock n'Roll.





vendredi 6 août 2010

Chronicature : £25 la messe - Les nouveaux marchands du temple

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Chers petits amis, bonjour.

Quoique non-croyant, j’ai pour toute forme de religion un profond respect, un réel intérêt, et une grande admiration. Les questions religieuses me semblent les plus intéressantes à penser, parce qu’elles font le lien direct entre le physique et la métaphysique. C’est pourquoi je n’ai que mépris pour les récupérations de toutes sortes de ces religions, quelle qu’elles soient (Intégrismes de toutes sortes aussi bien que caricatures de Mahomet ou même l’affluence de tous les pseudo Bouddhistes de pacotille, etc.).

Vous l’avez sans doute appris, durant la visite du pape à Londres, toutes les messes seront payantes, pour rembourser les frais du voyage et autres. S’il est évident que l’Église catholique ne se porte pas au mieux en occident, la démarche n’en est pas moins en contradiction avec le fond même de l’enseignement porté par la Bible.

Rappelons que le christianisme, à l’instar de quasiment toutes les religions, prône un détachement du corps, et un renoncement au matériel (tous les pêchés capitaux vont dans ce sens notamment). Or, admettons qu’il est parfaitement logique que l’Église dispose de moyens importants, et gagne de l’argent (on sait que l’argent de l’Église n’est pas dépensé pour que les hommes qui la servent vivent dans l’opulence). Ce qui rend cette monétisation de la messe profondément choquante tient, pour faire bref, à un aspect concret, et à un autre symbolique.

L’aspect concret va de soi : faire commerce d’une parole religieuse, c’est la vendre. C’est donc lui donner un prix, une valeur. En cela, la démarche est éminemment différente d’un appel au don par exemple. On ne dit pas « pour couvrir le déplacement du pape, nous avons besoin de tant », mais « le tarif pour une messe avec le pape est de tant par personne ». Ce qu’il y a de plus matériel et concret gifle violement la portée spirituelle de la religion. De plus, à tarif égal, sacrifice financier différent selon les revenus, c’est à dire que 30€ par personne ne semble pas si intimidant dit comme ça, mais pour une famille de quatre personnes à faibles revenus, 120€ la messe, c’est un peu dur.

Aussi, je vous invite à lire ce passage (Saint Marc 12 – 38,44)

« Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d’autant plus sévèrement condamnés. » Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l’argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes. Jésus s’adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

L’aspect symbolique, je l’évoquais en introduction, tient justement de la récupération. Dans le Nouveau Testament, Jésus n’est violent que deux fois : lorsqu’il chasse les marchands du temple, et lorsqu’il accuse son père de l’avoir abandonné sur la croix. C’est évidemment le premier qui nous intéresse ici. Puisque le temple est un lieu de l’esprit, ces marchands proposant leurs produits aux fidèles tentent de tirer ces derniers vers le monde du corps, exactement comme le fait le serpent de la Genèse, qui, ayant tenté les premiers Hommes, leur fait prendre conscience de leur nudité, et donc de leur corps. C’est le même processus qui s’opère avec la vente de places de messe : échanger une parole divine contre de l’argent ne peut qu’abîmer la portée spirituelle et désincarnée du message.

Après, une fois encore, je ne suis qu’un curieux de la question religieuse, et non un croyant. Mon jugement n’est peut-être pas partagé par les fidèles (s’il y en a parmi mes lecteurs, qu’ils ne se dérangent pas pour me laisser un avis – personne ne laisse jamais de commentaires alors…), et leur opinion sur le sujet est certainement plus juste que la mienne…

Sur ce, je vous laisse, et vous souhaite un excellent week-end !

mercredi 4 août 2010

Ca marche pas à tous les coups...

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Parfois, c'est dans les dernières pages qu'on trouve les actualités les plus marrantes :



Je pense que ça se passe de texte...

mardi 27 juillet 2010

Chronicature : Polanski, suivante !


Chers petits amis, bonjour,

Vous l’avez peut-être vu, une autre femme attaque Polanski en justice, au prétexte qu’en 74, il aurait abusé d’elle alors qu’elle n’avait que … 21 ans !

Si son âge et le fait qu’elle ne se réveille qu’au moment où les scandales sexuels du réalisateur refont surface ne suffisent pas à souligner l’opportunisme de la démarche, le récit de l’action est pire encore : alors que la jeune fille avait abusé de l’alcool, Polanski l’aurait menottée pour abuser d’elle…

Je n’aime pas ces histoires qui montent en épingle en prenant racine dans les faits-divers. J’ignore s’il s’agit d’une nouvelle ruée vers l’or, ou plus probable, et combien plus bête, une ruée vers la célébrité à deux balles. Je suppose que la femme doit être ravie de lire son nom dans la presse, que ses amis la voient maintenant comme une femme qui a été désirée par une star, que les bien pensants la plaignent pour le calvaire qu’elle a du endurer il y a plus de trente ans. Elle a gagné son « quart d’heure de célébrité »…

Autant, je ne soutiendrai jamais Polanski pour la précédente affaire. Ce qu’il avait fait était purement malsain, et c’est pour tout le monde pareil : si le juge change et rend l’arrangement à l’amiable caduc, c’est que le procès n’est pas terminé. Autant, sur celle-ci, on a du mal à croire le coup de l’abus ! Ou dans ce cas, il y a abus sexuel pour chaque relation sous l’emprise de l’alcool, et… qui jettera la première pierre ?...

Cette pauvre femme ne gagnera pas son procès, à moins qu’elle ne parvienne à jouer sur le symbole des menottes, qui choquera peut-être les plus puritains… Mais c’est pas gagné. Je lui souhaite d’être bien médiatisée, de pouvoir sortir un livre sur son expérience traumatisante, et qu’on passe à la suivante, en espérant qu’elle aura plus d’imagination.

Pseudos victimes de faits-divers, participants de jeux de TV réalité, femmes/maris de… il faut bien reconnaître que le niveau requis pour devenir célèbre baisse d’année en année !!!


Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée, et si quelqu’un voit une ressemblance entre lui-même et une de mes caricatures, qu’il n’hésite pas à faire un procès, c’est avec plaisir que je l’aiderais à passer à la télé !

Criticature : Inception


Pas une seule phrase de cette criticature n’évoque le récit du film. Aussi, soyez sans craintes : vous pouvez la lire sans vous voir gâcher la surprise !


Chers petits amis, bonsoir,

Inception devrait évidemment être le gros succès de l’été, voire, de l’année. Et à raison. Je serais vraiment heureux qu’un film pas con, sans gadget du style 3D, et sans message moralisant branchouille écolo (suivez mon regard…) cartonne. Inception correspond exactement au genre de films que je préfère : une œuvre propre, bien construite, divertissante, et porteuse d’une réflexion de fond. Il n’a pas le côté abrutissant du blockbuster, ni le côté soporifique du film d’auteur. Il peut être interprété à plusieurs niveaux, mais chacun de ces niveaux satisfera son public propre par la gymnastique intellectuelle demandée. En cela, il rejoint les Eternal Sunshine, les American Beauty, les Avalon, etc.

Soyons clairs, le film est excellent. Mais la quantité de bonnes idées a déjà été largement énumérée par la critique. Je me permettrai donc de ne parler que des côtés négatifs.

Tout d’abord, on ne va pas voir un film de Nolan sans avoir de hautes attentes. Et c’est principalement cela qui m’a déçu, parce qu’encore une fois, j’insiste pour dire que le film est remarquable : je ne l’ai pas trouvé mauvais, mais décevant.

Or, il faut reconaître que de nombreuses idées du scénario sentent un peu le réchauffé : il y a du Existenz, du Matrix, du Au delà de nos Rêves, du The Cell, etc. L’idée de départ était belle, mais les péripéties peinent à renouveler le genre. Peu de surprises au niveau de l’écriture donc.

Coup très dur au niveau de la direction de la photographie : j’aime les lumières de Nolan. Il est pour moi un maître absolu du sujet. Or, si la lumière est absolument parfaite dans les scènes d’intérieur, celles d’extérieur sont vraiment en dessous des capacités du maître. Notamment, dans la scène que nous avons tous vue et revue dans les bandes-annonces, dans laquelle les immeubles se déplacent : les ombres ne bougent pas ! Après, on dira ce qu’on voudra, qu’il est normal que le domaine du rêve échappe à la logique, mais reconnaissons qu’on peut aussi parfaitement y voir une excuse pour ne pas trop se fouler…

Un domaine dans lequel Nolan a toujours pêché : la musique. Le réalisateur semble toujours préférer les ambiances sonores aux vraies musiques, mais il serait temps qu’il réfléchisse à la question. Une bonne musique donne une vraie touche à un film. Tim Burton (je parle du réalisateur, celui qui a disparu après Sleepy Hollow, pas du distributeur de nanars, apparu à peu près à ce moment) n’aurait pas ému des millions de gens sans Elfman (je parle du vrai compositeur, pas celui…). Si Nolan se risque à la vraie mélodie, il marquera un pas de plus dans sa carrière sans faute.

Tout en saluant l’efficacité de la mise en scène, qui rend parfaitement intelligible une action complexe, et parfois même chronologiquement désordonnée, je me permettrais de lui reprocher un certain manque d’originalité. La gestion des flash-backs est clairement emprunte du domaine de la série télévisée (ce qui est vraiment le signe de quelque chose quand même : la télévision n’est plus du tout le parent pauvre du cinéma. La présentation de la série Carlos à Cannes nous a collé le phénomène en pleine face !). Mais on parle du réalisateur de Memento là ! Un type qui avait révolutionné le flash-back ! On s’attend à voir encore du neuf cinématographique !!!

Enfin bref, vous l’aurez compris, tous les reproches que j’ai pu faire à ce… allez, il le mérite… chef d’œuvre, ne sont dus qu’au fait que j’avais placée la barre très très haute. Je m’adresse ici aux fans de Nolan : méfiez-vous ! Il a fait beaucoup mieux !

Bonne séance à ceux qui ne l’ont pas encore vu, et bonne soirée.

jeudi 22 juillet 2010

Veuillez m'excuser


Chers petits amis, bonsoir !

Je tenais à vous présenter mes plus plates excuses quant à mon inactivité récente sur ce blog.

Cependant, j'ai eu d'excellentes raisons de ne pas l'alimenter autant que je l'aurais voulu :

1 : J'avais une tonne de boulot



2 : L'actualité était répétitive et pas si intéressante que ça...



3 : Ma moitié, que je ne vois que trop rarement, était chez moi cette semaine :



4 : Les personnalités nées pendant l'été sont trop barbues pour être marrantes à caricaturer...







Bon, je sais, j'aurais pu faire un petit quelque chose à propos de Bernard Giraudeau, mais pour être très très franc avec vous, ma première réaction en apprenant sa mort a été "Ah merde ! Euh... C'était qui au fait ?". Donc, un peu d'honnêteté, j'évite de la jouer intellectuel wikipédien, et si les trois minutes de reportages, qui sont passées un peu partout, où on le voit parler du cancer m'ont vraiment touché, c'est à peu près tout ce que je connais de lui...

Bon, j'essaye de m'y remettre plus sérieusement !

En attendant, si j'ai d'autres passages à vide, je vous refourgerai des vieilles archives recolorisées, chronicatures et autres...

Dormez bien !

vendredi 9 juillet 2010

Chronicature : Sondage second tour 2012 : Aubry : 52%, Sarkozy, 48%


Version corrigée : les échos que j’ai pu recevoir de cette chronicature telle qu’elle était écrite laissaient entendre que mes jugements étaient hâtifs. Cette nouvelle mouture développe donc certains points.

Certes, il est un peu tôt pour des sondages d’un second tour qui n’aurait éventuellement lieu que dans deux ans… Et c’est justement en cela que cette étude est représentative : le PS, qui n’a pas encore de véritable programme, est préféré à un président qui est supposé être en train de mettre en œuvre le sien. Ce n’est donc pas une projection de combat de programme, ni même d’idées dont il est question, comme cela aurait été le cas dans une projection Strauss-Kahn – Sarkozy, mais du combat Majorité - Opposition. Il s’agit donc d’un Non très clair au président Sarkozy. Déjà plus bas dans les sondages que ne l’a jamais été un président de la Vème République.

Il est grand temps pour lui de se remettre en question sur les sujets majeurs de sa stratégie politique. Car si les promesses purement économiques (dans son sens le plus strict) ont su être tenues, la crise a largement freiné leurs effets. Les autres promesses n’ont pas été honorées. Or, ne rêvons pas : l’immense majorité des électeurs n’ont pas voté pour le bouclier fiscal (qui bien sûr, ne concerne que peu de Français), mais pour des promesses bien plus ambitieuses. Rappelez-vous qu’il était le seul candidat à parler de plein emploi sur le moyen terme. Qu’il a fait croire que le travail acharné serait récompensé. Qu’il a promis la sécurité, etc.

En milieu de mandat, comment le président Sarkozy a-t-il échoué ? Émettre une hypothèse sur chacune des raisons de cet échec est trop ambitieux pour moi. Aussi en émettrais-je quelques unes pêle-mêle :

La surmédiatisation : efficace quand il s’agit de s’approprier un succès, elle est redoutable en cas d’erreur, et pas seulement. Prenons l’exemple des renvois des immigrés clandestins. Mis à part pour une poignée de neuneus, ces renvois ne sont pas une fin, mais un moyen : comment ont-ils été vendus ? En renvoyant ces clandestins, on économise en frais d’état (sécu, etc.), on fait reculer l’insécurité, etc. Un ministère créé simplement pour l’occasion, et des centaines de clandestins qui embarquent, en direct sur nos télés. Il n’y a pas moins d’insécurité, et les caisses de l’état sont toujours vides. Le fait de voir un gouvernement s’acharner à agir sans résultat démontre une profonde incompétence que l’état aurait mieux fait de garder confidentielle.

L’image que renvoie le président, par son manque de goût, de finesse, de la moindre culture, écorche mois après mois le rayonnement français à l’international, le fait mal voir de la couche populaire de son électorat, que sa position de nouveau riche méprisant dérange, aussi bien que de la couche plus aisée, électorat plus classique de l’UMP, dont il ne représente pas les valeurs.

Ni les médias, ni les opposants, ni même les membres de la majorité ne peuvent s’exprimer librement (est-il besoin de rappeler les ridicules actions de censure qui ont été menées, tant à l’encontre de journalistes, d’humoristes, ou de ministres), alors qu’on nous avait promis l’ouverture, qui lui avait permis de mettre à terre le MoDem. À quoi bon mettre au gouvernement des personnalités de tous bords s’ils doivent tous aller dans le même sens (il peut bien prendre un communiste en premier ministre, s’il est obligé d’acquiescer chacune des décisions ! ) ?, etc, etc, etc.

Quelle solution pour l’UMP aujourd’hui ? Elle est simple : que le président Sarkozy lâche du lest sur ses poulains. Qu’il ne se représente pas. Et c’est sur cette partie que je tiens à construire un raisonnement solide : Sa présence sur le devant de la scène nuit à son parti sur le long terme. À ne voir que lui, on lui associe toute la droite française. Il voulait en être le porte-drapeau, il en est l’assassin.

Il est vrai que peu de gens auraient donné le Président Chirac gagnant en 2002. Il semble qu’une comparaison frontale des deux président soit encore le meilleur moyen de solidifier mon propos : en 2002, le RPR jouissait d’une élection à 16 candidats, dont 6 seulement de droite (sachant que dans les 6 en question, on prend en compte ici l’UDF, à l’époque clairement considéré de centre-droit, et l’extrême droite, que se partageaient M. Le Pen, et M. Mégret). On sait que l’électorat de droite est plus coutumier du vote utile que celui de gauche. Or, il n’y avait pas de négativité dans le peu d’affection des droitistes pour le président Chirac : si la dissolution ne lui a jamais été pardonnée, on ne pouvait lui reprocher une inaction que la cohabitation lui forçait, et il ne parvenait pas à provoquer la répulsion qu’inspire aujourd’hui le président Sarkozy. On le sait, c’est le Front National qui a sauvé le président Chirac en 2002. Or, l’électorat a bien changé en bientôt 10 ans, et il convient de prendre en compte plusieurs éléments majeurs : une rénovation à venir du Front National (que je traiterai dans une prochaine chronicature), qui avalera la partie la plus dure des électeurs UMP (et je ne parle pas ici que des électeurs qui avaient été récupérés par le président Sarkozy aux dernières élections). Il n’est pas même besoin d’argumenter pour prévoir une importance croissante des Verts, qui deviendront un acteur très sérieux, avec lequel il faudra compter. Enfin, notons la possibilité de la présence de M. de Villepin, qui viendra peut-être s’ajouter à celle de M. Bayrou comme alternative sérieuse au Sarkozysme. Ces quatre entités sont autant de refuges pour un électorat de droite qui ne votera pas pour le président sortant.

Aussi j’insiste grandement sur le fait que les conclusions de ce raisonnement n’appartiennent qu’à moi, et que je suis ouvert à toute remarque, néanmoins, les voici : la présence du président Sarkozy au premier tour de l’élection 2012 pourrait agir comme un big bang au sein de la droite française, et répandre les électeurs potentiels en périphérie, ce qui pourrait provoquer un nouveau 21 avril inversé (PS-FN). C’est avec la grande prudence qu’impose un jugement à deux ans des élections que j’utilise le conditionnel pour donner ces hypothèses.

La crise financière nous a renvoyé, en pleine face les limites d’une politique ultra-libérale : la droite de demain devrait être plus conservatrice que libérale. Si un conservateur sort du lot aujourd’hui à droite, s’il peut librement s’exprimer sur la politique gouvernementale, s’il parvient à se montrer comme une alternative au président actuel, et que se dernier se désiste, il sera le futur président. Notre époque regarde vers le passé, parce que c’est là que survivent nos derniers repères rassurants. Ce n’est quand même pas un hasard si le président Chirac, qui reste le pire président de le Vème République, est aujourd’hui considéré par tous comme le père du peuple !!!

En gros, Martine Aubry est-elle notre future présidente ? Qui peut le dire ? La gauche succèdera-t-elle à la droite ? Pas forcément. Le président Sarkozy peut-il être réélu ? Non. À deux ans de la présidentielle, c’est déjà certain. Les promesses n’ont pas été tenues à temps, la conjoncture empêche tout plan qui n’en soit pas un de sauvetage, et le président n’est pas assez proche du peuple pour les faire passer.

On a vite fait de critiquer le peuple Français, qui refuse toute réforme d’austérité par rapport à nos voisins Allemands. Mais il suffit d’un rapide coup d’œil sur leur système politique pour comprendre que le peuple n’est pas le seul à s’interroger. Dans les commentaires d’une ancienne chronicature, on parlait du devoir d’exemplarité des politiques. Mon opinion est que, comme on pardonne aux services secrets d’agir de manière peu légale pour nous protéger, on peut aussi le pardonner des politiques, s’ils servent des enjeux nationaux, à condition que les citoyens ne le sachent pas, bien entendu. En tant que personnes publiques, l’exemplarité est un impératif formel, que le gouvernement allemand illustre parfaitement. Pourquoi l’ont-ils compris avant nous ? Parce que le système fédéral est par essence un système de proximité, où il n’est pas possible d’ignorer les besoins du citoyen. Aucune réforme ne passerait sans cette proximité. C’est un système qui doit évoluer, non pas le peuple. Et le président Sarkozy a fait un bond immense… dans le mauvais sens. Au lieu d’établir un vrai dialogue, il a bâti une frontière entre lui et les citoyens. Et il ne s’agit pas de la frontière qui sépare les grands hommes du commun des mortels : rien de l’attitude distante d’un de Gaulle, d’un Pompidou, ou d’un Mitterrand : le président Sarkozy transpire le mépris du petit chef. Et ce, dans ses discours aussi bien que dans ses actes. Personne d’accepte le changement lorsqu’il est dicté par un petit chef.

Comme toujours, ma chronicature n’est qu’une piste de réflexion. J’ose espérer que le raisonnement est maintenant assez construit pour être pris comme tel, et non comme une prise de position quelconque de ma part : je ne cherche pas à donner mon avis personnel, mais à tirer des hypothèses à partir de faits.

Bonne journée !

mercredi 7 juillet 2010

Chronicature : Mort de "Jipé"... Trompe-toi si tu peux

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Oui, je sais, le principe des chronicatures réside aussi un peu dans l'écriture d'une réaction à une actu... Mais sincèrement, ça m'emmerde autant que vous d'écrire une dissertation de collégien sur la perversité de la télé réalité, et des excès de provocation de voyeurisme pour booster l'audimat. Vous le savez aussi bien que moi : c'est pas bien de jouer avec la vie des gens pour divertir les autres.

Je préfère constater que le défunt candidat "Jipé" (c'est écrit comme ça dans la presse) a annoncé son suicide sur sa messagerie téléphonique, en disant "la faute à qui ? La faute à Akim."... et ma seule pensée est que, même en sachant que ce seraient ses derniers mots, et donc une phrase qui restera dans la mémoire de ses proches quand ils penseront à lui, il n'a pas pris le temps de prendre un bescherelle... Alors que même moi, qui dois avoir à tout péter une trentaine de lecteurs, et qui ne suis pas à l'article de la mort, je fais particulièrement gaffe à mon orthographe... Autant, pour le "Omar m'a tuer", elle n'avait pas franchement le choix dans les délais... autant "Jipé" avait tout le temps de chiader un beau message !!!

Tout ça pour dire que si l'envie de mettre fin à vos jours vous traverse, faites un effort, sans quoi ça fait vraiment tâche ! Ou plutôt non : ne vous suicidez pas... C'est encore le plus simple. Comme quoi, il suffisait d'y penser !

Bonne soirée !

mardi 6 juillet 2010

Je vous ai déjà dit que les chutes, c'était pas mon truc ?

On perd rien à faire encore un essai, mais je vous préviens... à tous les coups, ça va foirer...

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... Et voilà... Je vous avais prévenus... C'était évident...

Bonne journée.




dimanche 4 juillet 2010

Impossible de rater la chute ?

Reprenons :


... et voilà le genre de choses qui se passent quand j'essaye d'en arriver à la chute...



... je ferai un autre essai, mais j'espère que vous comprenez pourquoi mes tiroirs sont remplis de BDs inachevées...

Bonne soirée, et bonne chance pour lundi !


samedi 3 juillet 2010

Je sais pas faire les chutes

Chers petits amis, bonjour,

Quand on tient un blog BD, on doit correspondre à un profil précis :

1 - Le vieux pro qui a plus rien à prouver, et qui peut se permettre de diffuser ses brouillons.

2 - Le futur pro, et actuel geek chômeur, qui tente de percer en publiant trois pages de BD par jour

3 - Le mec qui sera jamais pro, et qui publie une à deux fois par semaine une BD de trois cases.

Je suis de la troisième catégorie. Malheureusement, la BD de 3 cases m'est à peu près interdite, parce qu'elle demande une bonne maîtrise de l'art de la chute. Et je ne sais pas faire une chute qui tienne debout (vous voyez, là, par exemple, j'ai le sentiment d'être arrivé à l'apogée du jeu de mot avec la "chute qui tient debout"... c'est tragique, non ?).

Pour que vous compreniez où je veux en venir, j'ai décidé de prendre une situation à fort potentiel humoristique, dont la chute paraît impossible à louper, et de vous montrer à quel point j'arrive malgré tout à la foirer.

Je risque de m'y prendre à plusieurs fois...



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Demain, premier essai.

vendredi 2 juillet 2010

Chronicature : "T'as pas cent balles ?"

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Chers petits amis, bonjour.

 

Avant d’aborder le cas de l’affaire Bettencourt, je tenais à préciser l’objectif de ces chronicatures : je n’ai aucune légitimité pour donner mon opinion sur les sujets d’actualité. Sur un sujet comme celui-ci par exemple, je ne suis même pas plus informé que n’importe quel Français. Mais on est toujours l’inculte de quelqu’un, et partant de ce principe, personne n’est vraiment légitime, donc tout le monde l’est. Je tiens à ajouter que je ne cherche pas même à donner une opinion (contrairement aux criticatures), mais des pistes de réflexions. Avec l’agonie de la presse papier, on assiste à un lourd recul du vrai journalisme, et l’actualité est donnée en pâture à tous, sans analyse, qui pourrait éviter bien des contresens. Nous n’avons pas le temps de prendre de la hauteur nécessaire à toute l’actualité quotidienne. Là est l’intérêt de mes chronicatures : en ne piochant qu’un sujet, il est plus facile de se poser des questions. Et j’espère secrètement que certains d’entre vous nourrissent quelques conversations des pistes lues dans les chronicatures. Je parle ici principalement des anciennes chronicatures, que beaucoup d’entre vous ont déjà lues sur Facebook. Comme la démarche du blog vient juste de démarrer, je sais qu’il faut un certain temps pour que cela prenne, mais ce serait un plaisir pour moi que cet endroit devienne une place de débat.

 

Aussi sur le cas Bettencourt, à propos duquel tout le monde a un avis, il convient de poser plus de questions que de réponses. Madame Bettencourt, femme la plus riche du monde, est-elle abusée par son entourage ? Peut-on vraiment en douter ? C’est bien malheureux, mais les gens riches se trouvent souvent dans une caste où ils sont peu nombreux. Qu’ils le souhaitent ou non, un fossé les sépare de 99% de la population. Il est donc logique que les amitiés sincères soient plus rares parmi eux que chez nous. Il est aussi évident que ces personnes seront toujours suivies de parasites qui tenteront d’abuser d’eux. Nous-mêmes, ne gonflerions-nous pas les prix si nous avions quelque chose à leur vendre ? Rien n’est impossible pour quelqu’un qui veut de l’argent, et nous sommes tous faibles devant une amitié qui paraît réelle. Alors Madame Bettencourt est-elle aussi gâteuse qu’on veut bien l’entendre ? Ou sa fille aurait agit exactement de la même manière ? Sans pointer du doigt les accusés « officiels », on peut affirmer avec quasi-certitude que des personnes ont abusé d’elle. C’est normal, et si les sommes nous choquent, elles n’ont pas la même valeur pour Madame Bettencourt.

 

Maintenant, pour ce qui est de la question des fraudes fiscales, et de la complicité ou non de membres du gouvernement… La question reste totalement ouverte, mais il s’agit de garder à l’esprit qu’il s’agit là d’une femme dont le groupe fait vivre des dizaines de milliers de personnes dans le monde, et qui paye chaque année des millions d’euros en impôts. Serait-il si choquant que ça que des membres du gouvernement, et ce, depuis longtemps, ferment les yeux sur certains comptes ? Il est évident qu’en cette période de crise, et de répression fiscale, cette affaire fait tâche, mais ne peut-on pas penser qu’une Madame Bettencourt en France qui laisse une infime partie de sa fortune en Suisse vaut mieux pour l’État que l’inverse ? Il ne s’agit pas de n’importe quel fraudeur…

Encore une fois, ces questions restent ouvertes, et je n’y répondrai pas, parce que je n’ai pas la réponse. Mais il est important de se les poser sur un sujet comme celui-ci, pour lequel les réactions peuvent être rapides.

 

C’est donc sans réponse que je vous laisse, et vous souhaite une excellente journée.

mercredi 30 juin 2010

Criticature : Aerosmith à Bercy, 29/06/2010

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Aerosmith est un groupe étrange : ils ont tourné avec les Kinks dans les 70’s, nos parents ont dansé sur leur musique, certains d’entre nous ont peut-être été conçus sur un fond de « Dream On », et pourtant, il paraît tout neuf. La musique sonne étrangement actuelle, et personne ne se rappelle d’avoir vu la tête de Steven Tyler jeune. De fait, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre en allant les voir. La fosse bourrée d’ados avec leurs copines effraie pour le moins : quand on a une copine qui ne ressemble pas à un pote (traduisez : « qui rote après ses trois pintes de bière et qui défonce les épaules des voisins pendant les pogos »), on ne l’amène pas dans les premiers rangs de la fosse. Mais tentons de ne pas avoir d’aprioris. On en a vus d’autres, et ce genre de public garde difficilement sa place devant la scène.

Mais la première partie confirme toutes les craintes : un groupe de baby rockers dont je n’arrive pas à retrouver le nom aujourd’hui, pas même dans le flot de forums pour ados, entre deux « G été voir Aerosmith hier, CT juste tro ouf ». Une heure de bousin donc, qui ne parvient pas à réveiller la salle, qui souffre déjà de la chaleur. Coup très dur, sachant que certaines rumeurs annonçaient ZZ Top…

Après trois quarts d’heure d’installation de matos, le groupe arrive enfin sur scène, avec « Love in an elevator ». Wah, ils ont des costumes comme sur les photos… Ils jouent comme à la télé… Ca sonne comme sur le disque… Merde… Qu’est-ce que je fais là… Mais restons positifs ! Première bonne nouvelle, Joe Perry à la guitare. Il risque d’y avoir du beau solo. Bah non. Un ridicule solo d’une minute qui aurait servi d’entraînement à un gratteux de groupe de fête foraine. Mais cette minute était belle encore, comparée au solo de batterie de Brad Whitford, qui finalement n’était qu’un rythme un peu rapide.

Le public bouge peu. Très peu. C’en est énervant. Mais il faudrait pas que bobonne se pète un talon. Ah, « I don’t want to miss a thing », ça c’est pour elles. Le groupe nous gratifie d’images du film Armageddon pendant toute la durée de la chanson (non, ce n’est pas une blague). Les trois pauvres demi-écrans derrière la scène ne serviront d’ailleurs qu’à ce genre d’atrocités (on a même eu droit à un clip en intégralité !).

Tyler gesticule sans interruption pendant tout le show, prenant la pause pour les photos, et tout ça ne fleure pas vraiment le naturel… Rien n’a sonné naturel durant ce concert finalement… Ni les « pauses », ni les costumes, ni même la musique en soi (je soupçonne fort la présence d’une bande pour la voix, pour assurer en cas de pépins, mais ça n’engage que moi. Je remarque juste que Tyler n’a pas fait une seule micro-erreur de voix pendant près de deux heures, et que ça colle un peu le doute… ).

En gros, Aerosmith interprète Aerosmith. Ils ne le sont pas. De fait, ils n’ont pas réussi à créer cette bulle autour d’eux, qui aurait embarqué le public, comme c’est le cas de la majorité des concerts. On ne va pas voir un concert pour écouter de la musique, mais pour l’expérience. Pour faire corps avec le groupe, et vivre ensemble la musique. C’est ce que ne nous ont pas offert Aerosmith, en remplissant leur rôle comme un employé de bureau va au travail, cochant toutes les cases de son planning une à une. Dommage… Après un rappel conventionnel de trois chansons, les lumières se rallument, c’est le moment où, après un concert digne de ce nom, on se remet lentement de l’esprit dont on s’est imprégné, et qui s’évapore doucement, le long du trajet jusqu’au métro. Rien à évacuer ici, personne n’a été imprégné de quoi que ce soit. Après deux heures passées à un mètre de la scène (la photo ci-dessous a été prise avec mon téléphone, sans utiliser le zoom, j’ose donc dire que j’étais au cœur de « l’action »), je n’avais pas réussi à rentrer dedans.

 

Aussi ne saurais-je que trop vous conseiller d’y aller comme on va au cinéma en famille : place assise, jumelles, pop corn, et un magazine pour combler l’attente… ou mieux : n’y allez pas.

 

Bonne journée !



dimanche 27 juin 2010

Passation de pouvoir

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Notre ami Elvis mettra donc quelques temps à se préparer mentalement et physiquement, mais bientôt, promis, vous ne verrez plus ma tronche !

Bonne soirée !

vendredi 25 juin 2010

Chronicature : Mahut-Isner, 11 heures de match

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Le match Mahut-Isner s’est terminé hier, après plus de onze heures de jeu, dont plus de sept sur un seul point. Au même moment, l’équipe de France de foot rentrait d’une coupe du monde durant laquelle leur attitude avait été inqualifiable. Autant sportivement qu’humainement.

C’est le contraste entre ces deux performances qui illustre ce qu’est vraiment le Sport. Qui pourrait avoir vu en Mahut ou Isner des hommes courant après l’argent ? Qui auraient pu les soupçonner d’avoir voulu offrir du spectacle (insoutenable par sa durée du reste) ?

À une époque où chacun doit se battre pour trouver un travail, le garder, élever correctement son enfant, sauver le monde en mangeant des produits issus du commerce équitable, les sportifs se doivent d’être un exemple. Ils doivent considérer leur activité non comme une source de revenus, mais comme un véritable défi. Le sportif doit prendre conscience qu’il est une allégorie, que son combat est un mythe moderne, en lequel les gens s’identifient. Il doit montrer qu’on ne doit jamais abandonner. Sa fierté doit être en jeu, son honneur.


Peu importe que Mahut ait perdu. La première réaction d’Isner, en sortant de ce combat, a été de dire que cela avait été « un honneur » pour lui de jouer ce match.

C’est pour ce type de performances que les gens aiment le sport, que le Sport est important dans leur vie.

 

Merci beaucoup à eux, donc, et bonne journée à vous !


jeudi 24 juin 2010

Inauguration !









Enjoy !
Promis, j'essayerai de publier régulièrement !





dimanche 20 juin 2010

Ma première BD en couleurs

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J'avais déjà publié celle-ci sur Facebook, mais on n'y voyait vraiment rien. Et puis, il faut bien remplir le blog !

Patience...