jeudi 7 octobre 2010

Petit Rendez-Vous

Juste pour prouver que je ne fais pas rien de ma vie, un petit flyer que j'ai réalisé.

La pochette du vinyl des Birdy Hunt sera aussi de moi (le flyer en est un teaser). Je vous tiendrai informés.

En espérant vous voir nombreux au Bus Palladium !


lundi 16 août 2010

Il y a 33 ans, le Roi est mort

Le 16 août 1977, le King mourait sur son trône, cruelle ironie du sort.
Pour tous les services qu'il me rend sur ce blog, je me devais d'honorer cette date.

Une minute de silence, donc, pour la plus grande voix de l'histoire du Rock n'Roll.





vendredi 6 août 2010

Chronicature : £25 la messe - Les nouveaux marchands du temple

Cliquez sur l'image pour agrandir :


Chers petits amis, bonjour.

Quoique non-croyant, j’ai pour toute forme de religion un profond respect, un réel intérêt, et une grande admiration. Les questions religieuses me semblent les plus intéressantes à penser, parce qu’elles font le lien direct entre le physique et la métaphysique. C’est pourquoi je n’ai que mépris pour les récupérations de toutes sortes de ces religions, quelle qu’elles soient (Intégrismes de toutes sortes aussi bien que caricatures de Mahomet ou même l’affluence de tous les pseudo Bouddhistes de pacotille, etc.).

Vous l’avez sans doute appris, durant la visite du pape à Londres, toutes les messes seront payantes, pour rembourser les frais du voyage et autres. S’il est évident que l’Église catholique ne se porte pas au mieux en occident, la démarche n’en est pas moins en contradiction avec le fond même de l’enseignement porté par la Bible.

Rappelons que le christianisme, à l’instar de quasiment toutes les religions, prône un détachement du corps, et un renoncement au matériel (tous les pêchés capitaux vont dans ce sens notamment). Or, admettons qu’il est parfaitement logique que l’Église dispose de moyens importants, et gagne de l’argent (on sait que l’argent de l’Église n’est pas dépensé pour que les hommes qui la servent vivent dans l’opulence). Ce qui rend cette monétisation de la messe profondément choquante tient, pour faire bref, à un aspect concret, et à un autre symbolique.

L’aspect concret va de soi : faire commerce d’une parole religieuse, c’est la vendre. C’est donc lui donner un prix, une valeur. En cela, la démarche est éminemment différente d’un appel au don par exemple. On ne dit pas « pour couvrir le déplacement du pape, nous avons besoin de tant », mais « le tarif pour une messe avec le pape est de tant par personne ». Ce qu’il y a de plus matériel et concret gifle violement la portée spirituelle de la religion. De plus, à tarif égal, sacrifice financier différent selon les revenus, c’est à dire que 30€ par personne ne semble pas si intimidant dit comme ça, mais pour une famille de quatre personnes à faibles revenus, 120€ la messe, c’est un peu dur.

Aussi, je vous invite à lire ce passage (Saint Marc 12 – 38,44)

« Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d’autant plus sévèrement condamnés. » Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l’argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes. Jésus s’adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

L’aspect symbolique, je l’évoquais en introduction, tient justement de la récupération. Dans le Nouveau Testament, Jésus n’est violent que deux fois : lorsqu’il chasse les marchands du temple, et lorsqu’il accuse son père de l’avoir abandonné sur la croix. C’est évidemment le premier qui nous intéresse ici. Puisque le temple est un lieu de l’esprit, ces marchands proposant leurs produits aux fidèles tentent de tirer ces derniers vers le monde du corps, exactement comme le fait le serpent de la Genèse, qui, ayant tenté les premiers Hommes, leur fait prendre conscience de leur nudité, et donc de leur corps. C’est le même processus qui s’opère avec la vente de places de messe : échanger une parole divine contre de l’argent ne peut qu’abîmer la portée spirituelle et désincarnée du message.

Après, une fois encore, je ne suis qu’un curieux de la question religieuse, et non un croyant. Mon jugement n’est peut-être pas partagé par les fidèles (s’il y en a parmi mes lecteurs, qu’ils ne se dérangent pas pour me laisser un avis – personne ne laisse jamais de commentaires alors…), et leur opinion sur le sujet est certainement plus juste que la mienne…

Sur ce, je vous laisse, et vous souhaite un excellent week-end !

mercredi 4 août 2010

Ca marche pas à tous les coups...

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Parfois, c'est dans les dernières pages qu'on trouve les actualités les plus marrantes :



Je pense que ça se passe de texte...

mardi 27 juillet 2010

Chronicature : Polanski, suivante !


Chers petits amis, bonjour,

Vous l’avez peut-être vu, une autre femme attaque Polanski en justice, au prétexte qu’en 74, il aurait abusé d’elle alors qu’elle n’avait que … 21 ans !

Si son âge et le fait qu’elle ne se réveille qu’au moment où les scandales sexuels du réalisateur refont surface ne suffisent pas à souligner l’opportunisme de la démarche, le récit de l’action est pire encore : alors que la jeune fille avait abusé de l’alcool, Polanski l’aurait menottée pour abuser d’elle…

Je n’aime pas ces histoires qui montent en épingle en prenant racine dans les faits-divers. J’ignore s’il s’agit d’une nouvelle ruée vers l’or, ou plus probable, et combien plus bête, une ruée vers la célébrité à deux balles. Je suppose que la femme doit être ravie de lire son nom dans la presse, que ses amis la voient maintenant comme une femme qui a été désirée par une star, que les bien pensants la plaignent pour le calvaire qu’elle a du endurer il y a plus de trente ans. Elle a gagné son « quart d’heure de célébrité »…

Autant, je ne soutiendrai jamais Polanski pour la précédente affaire. Ce qu’il avait fait était purement malsain, et c’est pour tout le monde pareil : si le juge change et rend l’arrangement à l’amiable caduc, c’est que le procès n’est pas terminé. Autant, sur celle-ci, on a du mal à croire le coup de l’abus ! Ou dans ce cas, il y a abus sexuel pour chaque relation sous l’emprise de l’alcool, et… qui jettera la première pierre ?...

Cette pauvre femme ne gagnera pas son procès, à moins qu’elle ne parvienne à jouer sur le symbole des menottes, qui choquera peut-être les plus puritains… Mais c’est pas gagné. Je lui souhaite d’être bien médiatisée, de pouvoir sortir un livre sur son expérience traumatisante, et qu’on passe à la suivante, en espérant qu’elle aura plus d’imagination.

Pseudos victimes de faits-divers, participants de jeux de TV réalité, femmes/maris de… il faut bien reconnaître que le niveau requis pour devenir célèbre baisse d’année en année !!!


Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée, et si quelqu’un voit une ressemblance entre lui-même et une de mes caricatures, qu’il n’hésite pas à faire un procès, c’est avec plaisir que je l’aiderais à passer à la télé !

Criticature : Inception


Pas une seule phrase de cette criticature n’évoque le récit du film. Aussi, soyez sans craintes : vous pouvez la lire sans vous voir gâcher la surprise !


Chers petits amis, bonsoir,

Inception devrait évidemment être le gros succès de l’été, voire, de l’année. Et à raison. Je serais vraiment heureux qu’un film pas con, sans gadget du style 3D, et sans message moralisant branchouille écolo (suivez mon regard…) cartonne. Inception correspond exactement au genre de films que je préfère : une œuvre propre, bien construite, divertissante, et porteuse d’une réflexion de fond. Il n’a pas le côté abrutissant du blockbuster, ni le côté soporifique du film d’auteur. Il peut être interprété à plusieurs niveaux, mais chacun de ces niveaux satisfera son public propre par la gymnastique intellectuelle demandée. En cela, il rejoint les Eternal Sunshine, les American Beauty, les Avalon, etc.

Soyons clairs, le film est excellent. Mais la quantité de bonnes idées a déjà été largement énumérée par la critique. Je me permettrai donc de ne parler que des côtés négatifs.

Tout d’abord, on ne va pas voir un film de Nolan sans avoir de hautes attentes. Et c’est principalement cela qui m’a déçu, parce qu’encore une fois, j’insiste pour dire que le film est remarquable : je ne l’ai pas trouvé mauvais, mais décevant.

Or, il faut reconaître que de nombreuses idées du scénario sentent un peu le réchauffé : il y a du Existenz, du Matrix, du Au delà de nos Rêves, du The Cell, etc. L’idée de départ était belle, mais les péripéties peinent à renouveler le genre. Peu de surprises au niveau de l’écriture donc.

Coup très dur au niveau de la direction de la photographie : j’aime les lumières de Nolan. Il est pour moi un maître absolu du sujet. Or, si la lumière est absolument parfaite dans les scènes d’intérieur, celles d’extérieur sont vraiment en dessous des capacités du maître. Notamment, dans la scène que nous avons tous vue et revue dans les bandes-annonces, dans laquelle les immeubles se déplacent : les ombres ne bougent pas ! Après, on dira ce qu’on voudra, qu’il est normal que le domaine du rêve échappe à la logique, mais reconnaissons qu’on peut aussi parfaitement y voir une excuse pour ne pas trop se fouler…

Un domaine dans lequel Nolan a toujours pêché : la musique. Le réalisateur semble toujours préférer les ambiances sonores aux vraies musiques, mais il serait temps qu’il réfléchisse à la question. Une bonne musique donne une vraie touche à un film. Tim Burton (je parle du réalisateur, celui qui a disparu après Sleepy Hollow, pas du distributeur de nanars, apparu à peu près à ce moment) n’aurait pas ému des millions de gens sans Elfman (je parle du vrai compositeur, pas celui…). Si Nolan se risque à la vraie mélodie, il marquera un pas de plus dans sa carrière sans faute.

Tout en saluant l’efficacité de la mise en scène, qui rend parfaitement intelligible une action complexe, et parfois même chronologiquement désordonnée, je me permettrais de lui reprocher un certain manque d’originalité. La gestion des flash-backs est clairement emprunte du domaine de la série télévisée (ce qui est vraiment le signe de quelque chose quand même : la télévision n’est plus du tout le parent pauvre du cinéma. La présentation de la série Carlos à Cannes nous a collé le phénomène en pleine face !). Mais on parle du réalisateur de Memento là ! Un type qui avait révolutionné le flash-back ! On s’attend à voir encore du neuf cinématographique !!!

Enfin bref, vous l’aurez compris, tous les reproches que j’ai pu faire à ce… allez, il le mérite… chef d’œuvre, ne sont dus qu’au fait que j’avais placée la barre très très haute. Je m’adresse ici aux fans de Nolan : méfiez-vous ! Il a fait beaucoup mieux !

Bonne séance à ceux qui ne l’ont pas encore vu, et bonne soirée.